HISTORIQUE
Le Laus est à peine à 80 km
de la Salette, Le village de Saint-Étienne d'Avançon fait partie,
actuellement du diocèse de Gap.
À l'époque des apparitions,
il appartenait au diocèse d'Embrun.
Les guerres de Religion, au
16e
siècle entre catholiques et protestants calvinistes laissent
inutilisables 120 des 190 églises du diocèse de Gap.
Pendant quatre mois, début
juin à la fin août 1664, presque tous les jours, la Mère et l'enfant
Jésus rencontrent Benoîte Rencurel au Vallon des Fours.
Nous savons que pendant les
deux premiers mois c'est le silence complet de la part de la Dame.
Malgré ce silence,
l'événement procure à Benoîte une paix qui la comble au-delà de ses
attentes.
Les deux mois suivants sont
consacrés à la formation de la jeune bergère; il lui faut apprendre à
prier, à devenir patiente, à être détachée.
Au sujet du détachement,
par exemple, la Dame dit à Benoîte :
« Me donneriez-vous un
mouton et cette chèvre ? »
"Belle Dame! pour le
mouton, je le compterai (paierai) sur mes gages, pour la chèvre, non!
Elle me fait besoin, me porte pour passer la rivière quand elle est
grosse; vous ne l'aurez pas pour 30 écus".
La Dame lui dit qu'elle
aimait trop sa chèvre, lui donnant du pain et des raisins; il
vaudrait mieux donner aux pauvres ce qu'on lui donne.
Le lendemain, Benoîte
refuse encore une fois de donner sa chèvre.
La Dame lui dit qu'elle ne
la demandera plus, puisque cela te "fâche ".
Benoîte apprend ainsi de la
Dame, les litanies de Notre-Dame de Lorette qu'elle enseigne ensuite aux
jeunes filles de Saint-Étienne qui viennent, à chaque soir, les chanter
à l'église comme l'a demandé à ses diocésains l'évêque d'Embrun, Mgr
Aubusson de la Feuillade.
28 août 1664
La Dame demande à Benoîte
d'inviter les filles de Saint-Étienne à venir au Vallon des Fours le
lendemain, fête de la Décollation de saint Jean-Baptiste.
Devant la piété qui se
manifeste depuis quelque temps, le curé de la paroisse, l'abbé Jean
Fraise invite non seulement les jeunes filles à la procession mais aussi
tous les hommes, les femmes et les enfants. C'est vers midi que tout le
monde arrive devant la grotte, en priant et en chantant. Un homme s'est
joint aux gens du village, Monsieur François Grimaud. Il est juge de
paix de la baronnie d'Avançon; personnage officiel, homme de prière et
de jugement qui jouera un grand rôle dans l'histoire du Laus. De par sa
fonction de responsable de l'ordre public, il est au courant d'au moins
une fausse apparition dans la région. Il arrive donc ici en homme
d'expérience. Il raconte lui-même: "Je ne manquai point de m'y rendre
pour voir s'il arriverait quelque chose de singulier, qui nous fit
connaître que Dieu prend plaisir que la Sainte Vierge fût honorée en ce
lieu "
Jusqu'ici les apparitions
se sont déroulées, soit à Saint-Étienne d'Avançon, soit au Vallon des
Fours, tous les deux situés sur la rive gauche de la rivière Avance et
éloignés l'un de l'autre d'environ un kilomètre.
Depuis que la Dame Marie
s'est identifiée, Benoîte connaît une période de " solitude et de deuil
".
Depuis un mois, la Vierge
ne vient plus la rencontrer comme elle le lui avait dit lors de
l'apparition du 29 août 1664.
La bergère est inconsolable.
" Vers la fin septembre
1664" nous fit Pierre Gaillard, vicaire général du diocèse de Gap,
Benoîte est intriguée par une lumière plus étincelante que les rayons du
soleil. Cette lumière frappe la colline plantée de vignes, droit devant
elle. Elle doit être secrètement heureuse de ne pas avoir donné sa
chèvre à Dame Marie, car pour se rendre au Pindrau, c'est le nom de la
colline, elle doit traverser la petite rivière Avance qui est toute
gonflée en ce temps de l'année: "le pont étant rompu, ne pouvant pas
passer la rivière, Benoîte monte sur sa grosse chèvre ".
Benoîte reconnaît sa Dame à
qui elle reproche presque d'avoir été si longtemps absente.
« Quand vous me voudrez
voir dès lors vous le pourrez dans la chapelle qui est au lieu du Laus
où elle sentira bon ».
Elle disparaît après avoir
indiqué le chemin au Pindrau.
Pourtant du vivant même de
Benoîte, avant 1710, les gens y ont édifié un tout petit oratoire.
Le Laus est un hameau de 7
à 8 chaumières; il fait partie de la paroisse Saint-Étienne d'Avançon
située à trois milles. Dès 1640, les gens du Laus avaient bâti une
petite chapelle afin de pouvoir prier, lorsque la crue des eaux les
empêcherait de se rendre à Saint-Étienne. C'est cette chapelle
abandonnée que la Vierge a désignée comme point de rendez-vous pour les
années qui vont suivre. Une chapelle qui " sent bon " malgré la
poussière accumulée au long de ses 24 années d'existence. Les gens du
Laus avaient mis la chapelle sous la protection de " Notre-Dame de
Bon-Rencontre " une désignation qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours.
Dès le lendemain, notre
bergère part de Saint-Étienne de grand matin et se rend au bas de la
colline du Laus où elle laisse son troupeau de moutons; puis elle gravit
péniblement la colline à la recherche du Laus.
Les 7 à 8 maisons du hameau
ne sont pas nécessairement très rapprochées les unes des autres. La
petite chapelle de 1640 ressemble plus à une maisons privée qu'à une
église paroissiale. Benoîte n'a qu'une indication pour trouver la
chapelle de Bon-Rencontre :
Dame Marie a précisé: "là
où elle sent bon ".
Voilà donc cette jeune
fille de 17 ans qui fait du porte à porte. Au sens le plus strict du
mot, elle va " sentir " à chaque maison. Écoutons le récit qu'en fait P.
Gaillard. " Elle y monte, cherche et sent à toutes les portes des
maisons pour trouver la chapelle où elle sentira bon ".
Après avoir parcouru toutes
les maisons, elle l'aperçoit, commence à sentir bon et la trouve à
demi-ouverte.
Elle voit la divine Marie
sur l'autel nu " [pas de nappes sur l'autel, la pierre d'autel est à
nu], qui lui dit qu'elle l'avait bien cherchée, mais le fallait faire
sans pleurer; qu'elle lui avait fait plaisir de ne pas
s'impatienter ".
Benoîte trouve inconcevable
que Marie soit debout dans la poussière qui recouvre l'autel de plâtre
et lui offre de mettre son tablier propre sous ses pieds.
Les dispositions de la
bergère sont très louables, mais Dame Marie refuse et lui dit :
« Dans peu de temps il
n'y manquera rien, qu'elle y verrait linges, cierges et autres
ornements... qu'elle veut faire bâtir là une église en l'honneur de son
très cher Fils... beaucoup de pécheurs et de pécheresses s'y
convertiront ».
Lorsque, le lendemain de
l'apparition au Pindrau, Benoîte se rend au Laus, elle y trouve une
toute petite chapelle qui desservait 7 à 8 familles. Nous pouvons
supposer que cette église pouvait accueillir une trentaine de personnes.
Mais déjà à l'été 1665, des processions arrivent des paroisses
environnantes et la messe est dite presque régulièrement en pleine
nature, sous les arbres.
Après l'enquête de
septembre 1665, Antoine Lambert recommande d'agrandir la chapelle de
1640, afin de pouvoir abriter les foules qui se présentent de plus en
plus nombreuses; on réalise aussi le voeu exprimé par la Vierge à
Benoîte dès la première apparition au Laus, fin septembre 1664. Gaillard
nous dit: " Elle y veut faire bâtir une église à l'honneur de son cher
Fils et d'elle, où beaucoup de pécheurs et de pécheresses se
convertiront et c'est là où elle la verra très souvent ".
Les travaux de construction
vont de 1666 à 1669 .Encore une fois, ce sont surtout les petits et les
pauvres qui poussés par Marie vont relever ce nouveau défi doublement
compliqué par des routes souvent impraticables et la pauvreté des gens
de la région: chacun transportant une pierre à l'occasion d'un
pèlerinage. Le coût des ouvriers spécialisés et des matériaux de
construction est assuré par le denier du pauvre . Un des grands mérites
des responsables fut de construire la nouvelle église par-dessus la
chapelle primitive. Aujourd'hui encore, nous pouvons voir dans le
choeur, la petite chapelle "où il sentait bon ".
Nous savons que Benoîte a
reconnu le lieu du rendez-vous avec " Dame Marie " par l'odeur des
parfums. François Grimaud nous dit qu'au temps pascal 1666: " je sentais
une odeur si suave pendant un demi quart d'heure, que de ma vie je n'ai
rien senti de pareil ". C'est pour avoir senti cette "suave odeur " que
le sculpteur Honoré Pela, de Gap, établi à Gênes depuis 1680, fit don en
1716, d'une belle statue en marbre de Garrare représentant la Vierge et
l'enfant. Cette statue domine encore l'autel principal du sanctuaire.
Ce phénomène des parfums
est vérifié occasionnellement par des pèlerins de toutes conditions: des
jeunes, des vieux, des paysans, des citadins, des gens d'Église. On
raconte même que du 24 mars à la fin mai 1690, l'église du Laus était si
embaumée de parfum que tous les pèlerins en étaient témoins. Signalons
que pour éviter toute tromperie, les fleurs sont ordinairement bannies
du sanctuaire.
L'huile miraculeuse
Depuis le 23 juin 1666, des
guérisons sont rapportées après avoir fait usage de l'huile provenant de
la lampe du sanctuaire. C'est Marie elle-même qui encourage à cette
dévotion comme le rapporte le texte de Gaillard :
« La bonne Mère dit à
Benoîte, au commencement de la dévotion, que l'huile de la lampe de la
chapelle, si on en prend et qu'on s'en applique, et si on recours à son
intercession et qu'on ait la Foi, qu'on guérira ».
Benoîte Rencurel a d'abord
connu des années difficiles, mais remplies de joies spirituelles. Dès
1665, des prêtres exceptionnels s'intéressent à la vie pastorale du Laus
naissant: l'abbé Jean Peytieu y passera les 24 années (1665-1689) d'un
sacerdoce complètement donné au bien des âmes; Pierre Gaillard exercera
un ministère exemplaire pendant 50 ans (1665-1715) ; Barthélemy Hermitte,
moins connu, il y consacrera de son côté, 28 années de sa vie jusqu'à
son décès en 1693.
En juillet 1692, le duc de
Savoie, Victor Amédée II, envahit la région avec 40.000 hommes. C'est la
catastrophe; presque tout est détruit sur son passage. Heureusement,
Benoîte avertie par la Vierge met les biens précieux en sécurité et se
réfugie à Marseille avec le personnel du Laus. L'exil va durer du 2 août
au 20 septembre 1692.
Au retour c'est la
désolation matérielle qui va se compliquer d'une désolation spirituelle.
Les abbés Peytieu et Hermitte sont décédés.
Oppositions
En l'absence de Mgr de
Gentis, de nouveaux aumôniers sont nommés par le vicaire général
d'Embrun, Gabriel Biola.
Ces nouveaux pasteurs sont
opposés au pèlerinage du Laus et placent Benoîte dans une position
inconfortable.
Pendant 15 ans (1697-1712)
elle sera en résidence surveillée dans son petit logis du Laus qu'elle
habite depuis 1672. Défense lui est faite de parler aux pèlerins et
elle ne peut assister à la messe que le dimanche. Durant toutes ces
années, Benoîte souffre en silence et reste fidèle à l'Église.
Comme il arrive souvent à
l'occasion d'une apparition de la Sainte Vierge, une épidémie de voyants
se déclare dans la région. Cela se produira aussi à Lourdes en 1858.
Les ennemis du Laus font
rejaillir sur Benoîte le ridicule de ces supposées apparitions, plus
grotesques les unes que les autres.
Mgr de Malissoles, évêque
de Gap, intervient auprès de Mgr de Genlis, évêque d'Embrun. Il est en
mesure d'éclairer son confrère puisque Gap est plus près du Laus que ne
l'est Embrun et que lui-même chaque année, à pied se rend en pèlerinage
au Laus. Enfin, le 2 septembre 1712, Mgr de Genlis confie le sanctuaire
du Laus à une communauté nouvellement fondée, les Missionnaires de la
Sainte-Garde.
La mort de Benoîte
Tout redevient normal et
Benoîte pourra mourir en paix le 28 décembre 1718.
Elle mourut le jour de la
fête des Saints-Innocents, comme prédit par le ciel et colportés pas
elle. Depuis la Saint - André, elle ne quittait plus le lit.
Noël, cette année-là, 1718,
tomba un dimanche.
Sachant qu'elle n'avait
plus que trois nuits à passer sur la terre, elle demanda le viatique et
les saintes huiles, fit ses recommandations dernières. Elle conserva sa
connaissance jusqu'au bout et n'eut point d'agonie.
On s'aperçut qu'elle venait
de s'éteindre au sourire qui se dessina soudain sur ses lèvres.
Les Pères de la Sainte-Garde
La mort de Benoîte ne
laisse pas le Laus désorganisé. Les Pères de la Sainte-Garde sont au
poste depuis le 2 septembre 1712 et ils remplissent consciencieusement
leur devoir de gardiens du sanctuaire. Ils sont de 5 à 6 Pères en
permanence et ils assurent les exercices de piété de chaque jour en plus
de l'accompagnement des groupes de pèlerins qui se présentent. Lorsque
vient la saison d'hiver et que diminue considérablement l'affluence à
cause de l'état des routes, les Pères en profitent pour assurer des
missions dans les paroisses.
La Révolution française
Le 14 juillet 1789, la
Révolution française éclate officiellement à Paris par la prise de la
Bastille. Elle ne sera ressentie au Laus que le dimanche 1er octobre
1791. Ce jour-là, l'église et la maison des Pères sont pillées et mises
aux enchères. Les Pères de la Sainte-Garde doivent quitter les lieux au
nom de la " liberté ". Deux d'entre eux originaires de la région,
réussissent parfois la nuit à venir célébrer la messe chez des
paroissiens du Laus.
En 1810, Mgr Miollis
rachète l'église.
En 1818, le sanctuaire est
confié à une communauté fondée en 1815 par Mgr de Mazenod. Les Pères
Oblats assurent le ministère au Laus jusqu'en 1841.
A cette date, les prêtres
du diocèse de Gap reprennent la responsabilité du sanctuaire sous le nom
de Missionnaires du Laus .
À l'époque, le Laus est
sous le juridiction du diocèse d'Embrun sur le plan religieux et de la
ville de Gap sur le plan civil. C'est ainsi que le diocèse de Gap,
demande au diocèse d'Embrun, le 20 août 1665 de nommer une commission
pour enquêter sur les événements du Laus, afin que l'Église apporte un
nouvel éclairage sur ces prétendues apparitions.
C'est le vicaire général du
diocèse d'Embrun, Antoine Lambert qui va présider le groupe composé
André Gérard,s.j. supérieur du collège d'Embrun, Jean Bonnafous,
secrétaire épiscopal et du Sieur de Savines, Jean-Baptiste de Lafont.
Pendant les 5 jours
d'entrevues, on fait comparaître François Grimaud, Pierre Gaillard, Jean
Fraisse et plusieurs curés de la région qui sont venus en pèlerinage au
Laus.
Benoîte Rencurel passe des
heures à répondre aux questions de cette équipe de gens instruits dont
au moins un opposé aux événements qu'il qualifie d'imposture.
La bergère doit rester
calme et compter sur les lumières que Dame Marie ne lui ménage pas.
A Antoine Lambert qui
demande un signe de la part de Marie, Benoîte répond :
"Si vous avez le pouvoir,
par la grâce qui vous est donnée, de faire venir le Fils de Dieu en
l'Eucharistie, vous n'avez pas celui de commander à la Mère de Dieu qui
fait ce qui lui plaît ".
La jeune bergère de 18 ans
a tenu la coup pendant cinq jours et Dame Marie réservait une surprise
aux membres de la Commission. Le matin du 18 septembre 1665, une jeune
fille de 22 ans, Catherine Vial, malade notoire, invalide des deux
jambes, se présente à la messe de l'abbé Antoine Lambert en marchand sur
ses deux pieds. Deux médecins avaient pourtant dit: " Si Catherine Vial
marche sur ses deux pieds, à son retour du Laus, nous nous ferons
catholiques ". Ils ne le firent jamais!
Il n'en fallait pas tant!
Le résultat de l'enquête est favorable. Deux prêtres sont nommés pour
assurer le ministère; il est décidé d'agrandir la chapelle mais surtout
" Pierre Gaillard " est nommé à l'âge de 44 ans, responsable du Laus. Il
y restera jusqu'à sa mort en 1715.
25 MAI AU 6 JUIN 1670
Depuis l'enquête du Laus
qui s'est terminée le 18 septembre 1665, bien des choses ont changé dans
l'administration du diocèse d'Embrun. En septembre 1668, l'évêque Mgr
d'Aubusson est nommé au siège de Metz et remplacé par Mgr Charles
Brulart de Genlis qui sera évêque d'Embrun pendant 43 ans. Le vicaire
général, l'abbé Antoine Lambert qui avait présidé l'enquête de 1665 est
remplacé par l'abbé Jean Javelly, docteur en droit canonique et en droit
civil.
Ces changements importants
dans la vie diocésaine et probablement aussi l'inquiétude des Jésuites,
au sujet de la popularité de Notre-Dame d'Embrun qui ne cesse de
diminuer au profit de Notre-Dame du Laus, favorisent un nouveau
questionnement.
Pour y voir clair, Benoîte
Rencurel est convoquée à Embrun où elle devra répondre à chaque jour
entre le 25 mai et le 6 juin 1670, aux questions de l'abbé Jean Javelly,
faire face à la méfiance des Jésuites et supporter un jeûne complet qui
va durer 13 jours.
M. Javelly est
personnellement déconcerté par le jeûne de Benoîte, par la clarté et la
logique de ses réponses et l'intensité de son expérience spirituelle.
Cette paysanne de 22 ans, sans aucune instruction impressionnée par les
doctes personnes qui la questionnent, reste calme, ferme, constante,
capable de les rappeler à l'ordre en leur disant très sérieusement "
j'ai déjà répondu à cette question. " ou "cette question ne concerne pas
le Laus. "
La conclusion de l'enquête
est favorable: les prêtres du Laus sont confirmés dans leurs fonctions,
en particulier Jean Peytieu qui y consacrera 24 années de sa vie; il
mourra épuisé par le ministère à l'âge de 49 ans. D'après Jean Javelly
lui-même: "Benoîte est une bonne et sainte fille. "
Vendredi soir 4 décembre
1671, Mgr de Genlis reçoit Benoîte Rencurel à genoux devant lui pendant
trois heures et demis. Les questions de l'évêque sont nombreuses,
précises et éprouvantes; la situation est difficile pour la bergère mais
avec toute la rigueur de ses 23 ans, elle répond comme une personne qui
" sait " quelque chose et qui " croit " en quelqu'un. L'évêque en a
assez. Ce ne sont pas les belles phrases et les extases qui l'ont
convaincu. Il déclare lui-même après le départ de Benoîte: " Dès qu'elle
fut sortie, il nous dit que de sa vie, il n'avait vu une semblable
vertu, une pareille humilité "(Gaillard)
L'Église reconnaît encore
une fois, officiellement les événements du Laus. Pendant toute la vie de
Benoîte, surgiront des jalousies et des hostilités qui essaieront
d'éteindre cette grâce du Laus.
È
SOURCE :
http://www.jesusmarie.com/apparitions_laus.html |