Alexandrina
Docteur en sciences divines
Journal du 1er
décembre 1944
Il est venu, il est
venu plein d’amour :
— Viens, ma
fille, folle de douleur et d’amour, viens vers Moi. C’est douleur
qui sauve, c’est folie d’amour pour Moi. Si le monde connaissait
cette vie d’amour, cette union conjugale
de Jésus avec l’âme vierge, avec l’âme qu’Il se choisit pour
épouse ! Le monde l’ignore et, comme il l’ignore, il la calomnie, la
méprise, la poursuit.
O ma belle
colombe, tu es épouse et mère ; mère qui ne cesse d’être vierge. Tu
es mère des pécheurs : ils sont les enfants de ta douleur, les
enfants de ton sang, sang que tu perds goutte à goutte, enfants de
ton amour.
Du Ciel, ma fille, tu entendras très souvent les pécheurs t’appeler
depuis la terre et t’invoquer du doux nom de mère. T’invoqueront
ainsi ceux qui ce verront libérés des mains du démon et
reconnaîtront avoir été libérés par toi, s’approchant ainsi de mon
divin cœur. Grande douleur, bienheureuse douleur !...
— Mon Jésus, combien je
suis gênée et confuse ! Si je pouvais occulter tout cela !
Si seulement tout ceci
pouvait rester entre Vous et moi ! Cela me rend confuse, en
regardant ma misère !
— Tu sais déjà que
j’ai besoin de ta misère pour cacher ma grandeur.
Écris tout cela,
écris, ma fille. Si ce que je dis restait dans le secret, cela ne
servirait à rien, pour le monde.
Mère des
pécheurs, nouvelle co-rédemptrice,
sauve-les. Jamais il n’y eut et jamais il n’y aura aucune autre
victime immolée de cette manière, car jamais le besoin n’a été aussi
grand qu’aujourd’hui, mais le monde a tant péché. Dix-neuf siècles
se sont écoulés depuis que je suis venu sur la terre, et pourtant
j’ai dû susciter une nouvelle âme co-rédemptrice choisie par Moi
pour rappeler au monde ce que le Christ a souffert, ce que c’est que
la douleur, ce que c’est que l’amour et la folie pour les âmes. Tu
es la nouvelle co-rédemptrice qui vient les sauver ; tu es la
nouvelle co-rédemptrice qui rallume dans l’humanité l’amour de
Jésus. Nouvelle co-rédemptrice qui sera rappelée jusqu’à ce que le
monde existe.
Ma fille, tu es
le livre où sont écrites, avec douleur et sang, en lettres d’or,
toutes les sciences divines ! Courage, mon aimée, ne crains
pas la tempête, ne crains pas le bruit du tonnerre annonciateur des
nuages qui font pleuvoir des grâces, de l’amour et de la manne
céleste !
Rassasie-toi, ma
fille: c’est d’amour et de manne que tu vis. Rassasie-toi afin que
tu puisses en distribuer aux âmes.
— Merci, mon Jésus !
Je me suis sentie
plongée dans l’amour de Jésus avec une telle intensité que, le
colloque terminé, je pensais ne pas pouvoir supporter le feu qui me
dévorait le cœur...
Journal du vendredi 18
mai 1945
Le Jardinier est venu
dans son jardin pour voir les merveilles qu’Il y a opérées et voir
le fruit de tant de fatigues. C’est le Roi qui vient dans le palais
de son épouse, le divin Rédempteur chez la co-rédemptrice, la
nouvelle rédemptrice de l’humanité.
— Mes grandes
merveilles qui sont cachées en toi, je ne consens pas qu’elles
restent ignorées. Elles brilleront ! Elles sont ma gloire ; elles
sont le salut des âmes.
Tout sera
connu, ma doctoresse des sciences divines, tout sera connu
dans le livre de ta vie.
Tu es l’héroïne de
l’amour, l’héroïne de la douleur, l’héroïne de la réparation,
l’héroïne des combats, la reine des héroïsmes.
Reçois du réconfort,
ma petite fille, reçois Mon divin Amour.
Quand je viendrai à
toi lors de nos colloques, lie-toi à Moi avec ce même amour. Je
viens donner vie et réconfort à ton cœur, t’aider dans tes ténèbres.
Tu es à Moi toujours
et Moi, j’habite en toi toujours.
Journal du vendredi 22
janvier 1946
Tu es maîtresse en
toutes les sciences, doctoresse en sciences divines.
Combien le monda
aura à apprendre de toi !
Je parle avec
science et sagesse. Quand je t’ai parlé de la Patrie, je ne t’ai pas
trompée, car, pour ceux qui obéissent, dans le monde ils n’ont pas
de patrie, leur Patrie c’est le ciel.
Si tu savais, ma
fille, combien il a coûté à mon divin Cœur, fou d’amour pour toi, de
ne pas te dire tout ce qui allait arriver, quand j’ai souri et fait
traîner ma réponse !
Je t’ai donné
courage et confiance pendant tout ce temps, afin que tu puisses
résister et que tu aies courage maintenant pour recevoir un aussi
grand coup (le départ de son Père spirituel pour le Brésil).
Je ne t’ai pas
trompée en disant que je ne te demandais pas le sacrifice du départ
de ton Papa (c’est ainsi qu’Alexandrina parlait de son directeur
spirituel, le Père jésuite Mariano Pinho). Je ne te l’ai pas demandé
alors ; je viens maintenant te le demander. Et, regarde comment tu
m’as tout donné !
Alphonse Rocha
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